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| Titre : | Période électorale |
| Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Gerny, Ernest |
| Interprète(s) : | Charlus [Louis-Napoléon Defer] |
| Genre : | Café-concert |
| Fichier audio : | |
| Photo(s) : |  |
| Support d'enregistrement : | Disque |
| Format : | 29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique) |
| Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
| Marque de fabrique, label : | Pathé |
| Numéro de double-face : | 2596 |
| Numéro de catalogue : | 2368 |
| Numéro de matrice : | 62659-RA |
| Inscriptions complémentaires : | 6-4 |
| Date de l'enregistrement : | 1910 ? |
| Instruments : | monologue |
| État : | Exc++ |
| Vitesse (tours/minute) : | 84 |
| Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss |
| Date du transfert : | 22-03-2022 |
| Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. République, satire politique, élections, pastilles Valda |
| Texte du contenu : | Période électorale
Paroles : Ernest Gerny - Éditeur : Pathé frères - Paris (192-) Citoyens électeurs, La période électorale étant ouverte, je viens en qualité de candidat me présenter à vos suffrages. Je n' viens pas comme mes concurrents organiser des réunions dans les salles de mairie ou dans des cabarets plus ou moins enfumés, non ! je viens sur la place publique au grand jour, en pleine lumière, en plein soleil prendre le ciel à témoin de la pur'té d' mes intentions et de la loyauté d' ma profession d' foi. Allez, la musique ! &&& Citoyens électeurs, Vous n' me connaissez pas personnell'ment mais, parmi les plus âgés d'entre vous, beaucoup ont connu mon grand-père. Sous l'Empire, c'est lui qui vendait la pâte à rasoir, la pâte diamantée, la pâtée des Arabes... (N'en j' tez plus !) Quant à mon père, il était fabricant de boîtes de conserve. Par conséquent, je devrais être conservateur si je suivais les lois de l'atavisme, eh bien, malgré mes origines réactionnaires, je suis resté républicain et un républicain de vieille souche (Bravo ! - T'as l'air d'en avoir une couche !) Citoyens électeurs, Si vous m'envoyez au Parlement, je jure sur la tête des quatre chevaux qui conduisent ma voiture de consacrer tous mes efforts et toute mon énergie à la réalisation du bien-être pour tous et au triomphe de la république démocratique et sociale. Allez, la musique ! &&& Citoyens électeurs, Si vous m'envoyez à la Chambre, je défendrai le pauvre comme le riche, le locataire comme le propriétaire car un locataire est un homme qui nourrit d' son sang les punaises de son propriétaire, un homme obligé de vivre en contact avec un tas d'animaux tels que les rats, les mites, les cafards et les pip'lets. Voilà pourquoi je suis pour les locataires mais je suis aussi pour les propriétaires parce qu'ils sont des hommes généreux qui emploient leurs capitaux à faire construire des maisons pour que les locataires ne couchent pas sous les ponts. Enfin, il faut qu'ils fassent décorer leurs appartements et eux ne l' sont pas toujours, décorés. Allez, la musique ! &&& Citoyens électeurs, Pour me résumer, je marcherai toujours avec les travailleurs mais je marcherai aussi avec ceux qui n' travaillent pas car si ceux qui n' travaillent pas travaillaient, ceux qui travaillent ne travaill'raient pas parce qu'il n'y aurait pas assez de travail/heure à donner aux travailleurs ! (Tu nous rases, va donc vendre ta pâte à rasoir, hé !) Et l'impôt sur le rev'nu, qu'est-c' que vous en pensez ? Dans une société, il faut des pauvres et des riches, s'il n'y avait pas d' pauvres il n'y aurait pas d' riches et s 'il n'y avait pas d' riches il n'y aurait que des pauvres, c'est pourquoi les pauvres doivent chercher à d'venir riches et les riches doivent chercher à de... ah non ! pardon, vous m' comprenez (Tu bafouilles, mignonne !) (Il est piqué ! Va t' faire soigner !) Vos injures glissent sur moi comme les patins à roulettes sur le bitume des skatings. Je vous quitte plein d' confiance en vos suffrages. Vous verrez qu'avec mon énergie et ma volonté je ramèn'rai en France la prospérité, la tranquillité et le calme ! (Bravo ! Bravo !) Et pour que vos poumons puissent pousser des hourras ! voici, chers électeurs, des pastilles Valda ! &&& |
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